Veteran French New Wave director Eric Rohmer’s Perceval is a unique film faithfully based on the 12th-century Arthurian poem by Chrétien de Troyes. It combines medieval music, bright colors, mime, stylized acting and theatrical sets that reflect a wonderful feel for the period. This elegant adventure film is shot entirely in the studio. Rohmer highlights Perceval (Fabrice Luchini) as a young innocent who uses this to his advantage to gain the confidence of his enemies. The naïve Perceval’s odyssey is depicted as a moral investigation, but is shot with a deft touch exhibiting great humor, wit and style… It’s more involving than either Bresson’s Lancelot du Lac or Syberberg’s Parifal.
(Dennis Schwartz at h**p://www.sover.net/~ozus/perceval.htm)
There is much that could be called fake in Perceval le Galloise. There is the chorus that sings a commentary as well as taking on various subsidiary roles, the forest of abstract metal trees, the castles made of painted wood. There are also characters that not only say their lines but describe their interior thoughts and exterior actions—an interesting extension of the habit Rohmer’s characters have of talking so much about themselves. It is no doubt this strangeness, along with an unusually long running time, that account for the film’s lack of commercial success. Perceval le Galloise is not an easy film to watch. But, as Rohmer argued in the early days of Cahiers du cinéma, cinema is an art, and thus shares art’s obligation not just to entertain but to challenge. Perceval le Galloise certainly challenges. Unlike in Die Marquise von O, we are never allowed in to the human drama. There is no intimacy. Even the intimacies that are hinted, the mother’s love for her child, the love of men for women, are ritualized almost in order to exclude emotion. For all its power, and indeed, its importance, Perceval le Galloise is not seductive, as is much of Rohmer’s work. Its strangeness creates a distance that fascinates more than moves.
(h**p://www.sensesofcinema.com/contents/directors/03/rohmer.html)
L’Avant Scène du 1er février 1979 (Perceval le Gallois) contient un article d’Eric Rohmer (Note sur la traduction et sur la mise en scène de Perceval) où on peut lire :
«Ce film ne prétend pas s’inscrire dans la lignée des œuvres qui, à la manière de Parsifal de Richard Wagner…, reprennent, amplifient, interprètent la légende du Graal. Ce n’est pas tant le thème qui nous importe ici, que le texte, l’un des plus beaux de la littérature française et auquel le cinéma peut redonner une audience qu’il n’a plus ».
D’avoir utilisé directement le texte de Chrétien de Troyes, dans le français du 12ème siècle, n’aurait pas produit un film accessible au grand public. En même temps, Rohmer n’était pas content avec les traductions existantes et a entrepris une traduction qui «obéit à une double exigence de littéralité et de compréhensibilité ». Il explique :
«Contrairement à l’idée reçue, la poésie est plus facile à comprendre que la prose. Ces octosyllabes sont plus proches du langage parlé actuel, même celui d’un enfant de six ans, que la prose très écrit par laquelle le lecteur français d’aujourd’hui est invité prendre connaissance du texte de Chrétien de Troyes. La littérature populaire a été rimée et l’est encore. C’est en vers, généralement de huit pieds, que sont composées nos chansons et nos comédies musicales. A mesure que nous avançons dans notre travail, nous découvrions que plus nous serrions le texte de près, plus il gagnait en compréhensibilité immédiate. »
Il vaut bien citer Rohmer aussi sur sa mise en scène :
«Les acteurs de ce film sont des récitants qui, pris par leur texte, finissent par jouer ce qu’ils s’étaient simplement proposés de dire. C’est bien ainsi que nous entendons les présenter d’emblée, par une mise en scène qui tourne délibérément le dos au réalisme cinématographique, [créant une] mise en scène théâtrale, si l’on veut, inspirée par la scénographie médiévale, mais aussi par les leçons du moderne théâtre en rond. Le studio de tournage sera occupé par un espace central assez vaste, sorte de lice où se rouleront les tournois et toutes les évolutions des chevaux. Autour de ce champ clos seront construit, comme autant de maisons, les décors intérieurs et extérieurs de différentes scènes. »
Donc on voit un film qui est à la fois médiéval et moderne, ce qui commence :
Chœur (chanté) :
Ce fut au temps qu’arbres fleurissent,
Herbes et bois et prés verdissent,
Et les oiseaux en leur latin
Chante doucement au matin
Et tout être de joie enflamment
Que le fils de la veuve dame,
Dans le grand manoir solitaire
Se leva et ne tarda guère
Que sur la selle ne se mit
De son cheval, et qu’il ne prît
Trois javelots, et tout ainsi
Pour la vaste forêt partit
Hu et hu et hu et hi !
Pour la vaste forêt partit.
Perceval (parlé tout en chevauchant) :
Ainsi en la forêt il entre,
Et maintenant le cœur du ventre
Pour le doux temps lui réjouit,
Et pour le chante qu’il ouït
Des oiseaux qui joi-e faisaient.
Chœur (chanté) :
Des oiseaux qui joi-e faisaient.
Toutes ces choses lui plaisaient.
Femme (chanté) :
Pour la douceur du temps serein
Il ôta au cheval son frein
Et le laissa aller paissant
Par l’herbe fraîche verdoyant.
Perceval (parlé) :
Et lui bien lancer savait
Les javelots que il avait,
Allait, autour de lui lançant…
…L’un en arrière… l’autre avant
Et l’un en haut… et l’autre en bas.
Musicien (parlé) :
Mais il entend entre les bois
Venir cinq chevaliers armés
De toutes armes adoubées.
Musicien (chanté off) :
Et moult grand fracas démenaient
Les armes de ceux qui venaient,
Car souvent se heurtaient aux armes
Les branches des chên’ et des charmes.
Les lances les écus heurtaient
Et tous les hauberts gémissaient.
Sonnent les bois, sonnent les fers
Et les écus et les hauberts.
Perceval (parlé) :
Par ma foi ma mère a raison,
Qui me dit que les diables son
Les plus affreuses créatures
Qui se trouve dans la nature,
Et dit aussi pour m’enseigner
Que pour eux on doit signer
Non, ce conseil dédaignerai
Et pour sûr ne me signerai
Mais je frapperai le plus fort
D’un des javelots que je port(e)
Ainsi n’approchera de moi
Aucun des autres, je le crois.
Perceval (parlé off) :
Mais quand il les vit découverts,
Devant le bois, ciel ouvert
Et vit les hauberts frémissants
Et les heaumes clairs et luisants
Et vit le blanc et le vermeil
Reluire contre le soleil…
Perceval (parlé) :
Ah ! Sire Dieu, pardonnez-moi !
Ce sont des anges que je vois.
Et je crois bien que j’ai péché,
Et que je me suis moult trompé,
En pensant que c’étaient des diables.
Ma mère ne me dit pas fable,
Qui dit que les anges étaient
Les plus belles choses qui soient,
Sauf Dieu qui est plus beau que tous.
(h**p://www.udel.edu/fllt/grads/nicholsj/pagebt.html)
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